mardi 19 juillet 2016

RD Congo : ce que Tshisekedi et Katumbi sont allés chercher au Quai d’Orsay.

Moïse Katumbi et Étienne Tshisekedi, deux leaders de l'opposition congolaise. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.
Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, deux figures importantes du "Rassemblement" de l'opposition congolaise, ont été reçus lundi au Quai d'Orsay. Au menu des échanges : le respect de la Constitution de la RD Congo et le dialogue politique national.
C’est au ministère des Affaires étrangères français que se sont donné rendez-vous, le 18 juillet, les envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs – Koen Vervaeke de l’Union européenne, Thomas Perriello des États-Unis, Danae Dholakia (Grande-Bretagne) notamment – et les opposants congolais regroupés au sein du « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement », issu des assises de Genval, dans la banlieue bruxelloise.
La délégation du « Rassemblement » était conduite par Étienne Tshisekedi, président du conseil des sages de la plateforme, qu’accompagnaient Moïse Katumbi et Martin Fayulu, candidats déclarés à la présidentielle, ainsi que plusieurs autres figures de l’opposition congolaise, notamment Raphaël Katebe Katoto, Olivier Kamitatu, Kyungu wa Kumwaza, Freddy Matungulu et Delly Sesanga.
Une « étape importante » pour l’opposition
« Être reçus quatre heures au Quai d’Orsay en tant que la structure de l’opposition en RD Congo constitue une étape importante, explique à Jeune Afrique un proche de Moïse Katumbi. Car cela démontre qu’aujourd’hui l’opposition ne parle que d’une seule voix ». D’autant que, dans un passé récent, des leaders de l’opposition congolaise n’accordaient pas toujours leurs violons quant à la posture à adopter face au camp Kabila.
« Cette rencontre d’écoute et de consultation avec les envoyés spéciaux a été ainsi l’occasion de rappeler que nous sommes prêts à participer à un dialogue politique national encadré par les résolutions 2277 et 2283 du Conseil de sécurité, lesquelles insistent sur la tenue de la présidentielle dans le respect des échéances constitutionnelles », soit d’ici fin novembre, glisse un autre opposant qui a participé aux discussions.
Des échanges ont également tourné autour du « rétrécissement de l’espace politique » en RD Congo. « Le président Joseph Kabila appelle au dialogue et, au même moment, multiplie les tracasseries judiciaires contre les opposants et refuse de libérer les prisonniers politiques », accuse Katebe Katoto qui appelle le pouvoir à « montrer des signes de décrispation du climat politique » dans le pays avant le début des pourparlers.
Source : Jeune Afrique.

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