jeudi 31 mars 2016

Présidentielle en RDC : Moïse Katumbi officiellement désigné « candidat commun » du G7

L'opposant Moïse Katumbi, homme d'affaires et président du club de football TP Mazembe, à l'hôtel Dorchester de Londres, le 5 mars 2013. © Kalpesh Lathigra pour J.A.
À Kinshasa, le bureau politique du G7, regroupement des sept partis frondeurs expulsés de la majorité au pouvoir, a désigné mercredi Moïse Katumbi comme son candidat commun en vue de la présidentielle prévue officiellement en novembre en RD Congo.
Sans trop de suspense, Moïse Katumbi a été officiellement désigné candidat du G7 à la prochaine présidentielle en RD Congo. L’annonce a été faite mercredi 30 mars à l’issue du conclave tenu à Kinshasa par le bureau politique de cette plateforme qui regroupe les sept partis frondeurs éjectés de la Majorité présidentielle (MP) en raison de leur opposition à tout prolongement du mandat du président Joseph Kabila.
Le G7 demande ainsi à Moïse Katumbi de se présenter à la présidentielle initialement prévue le 27 novembre mais dont la tenue, dans les délais constitutionnels, est de plus en plus hypothétique.
Un scrutin largement remporté le 26 mars par la MP, les candidatures des membres du G7 étant pour la plupart invalidées par la Commission électorale nationale indépendante, sur « demande directe » de la coalition au pouvoir, a accusé Moïse Katumbi, dénonçant par ailleurs une « nouvelle défaite pour l’État de droit et la démocratie en RD Congo ».

RD Congo : l’ONU renouvelle le mandat de la Monusco contre l’avis des autorités congolaises

Base de la MONUC (Mission des Nations-Unies en République démocratique du Congo, rebaptisée MONUSCO), Kalemie, RDC, 2009 © Tom Skrinar/Flickr
Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé mercredi le mandat de la Monusco, présente en RD Congo depuis 16 ans, contre l'avis des autorités congolaises.
Kinshasa réclamait depuis plusieurs mois le retrait progressif de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), qui avait été mise en place en 1999, pendant la deuxième guerre, et qui demeure l’opération de maintien de la paix la plus importante au monde.
Dans un document transmis à New York, les autorités congolaises plaidaient pour un « retrait supplémentaire des effectifs militaires » et militaient pour l’abaissement du plafond des troupes autorisées sur son sol (aujourd’hui de 20 000). Ban Ki-moon avait appuyé la volonté de Kinshasa et proposé de réduire de 1700 hommes l’effectif militaire présent au Congo (sur 18 000 hommes).
Le Conseil de sécurité n’aura finalement pas donné gain de cause au gouvernement congolais ni au secrétaire général de l’ONU, en renouvelant le mandat de l’opération, le 30 mars et en ne décidant d’aucune diminution du nombre de soldats. Il a même renforcé sa position politique en exhortant les autorités et les parties prenantes à « garantir un processus électoral libre, équitable, crédible » et la tenue d’élections « en temps voulu, en accord avec la Constitution ». Le message est clair.
Garder des troupes de maintien de la paix dans un contexte tendu
La résolution « recentre et renforce le mandat de la Monusco autour de deux priorités  la protection des civils dans le cadre de la lutte contre les groupes armés et le soutien à la tenue d’élections crédibles, pacifiques et démocratiques », a déclaré l’ambassadeur français auprès de l’ONU, François Delattre, selon l’AFP. « Le Conseil a décidé de préserver les effectifs de la force car les défis auxquels doit faire face le pays restent très importants et qu’il est de la responsabilité de la communauté internationale de l’accompagner dans cette période. »
Le climat est tendu au Congo, alors que l’élection présidentielle devrait se tenir avant la fin de l’année pour respecter les délais imposés par la Constitution. L’impréparation du scrutin à quelques mois de l’échéance dans un pays aussi gigantesque rend de plus en plus évident un report de l’élection et l’ouverture d’une période instable.
Source: Jeune Afrique.

mardi 29 mars 2016

Basket : qui est Emmanuel Mudiay, la star montante de la NBA originaire de RD Congo ?

Emmanuel Mudiay, meneur de jeu des Nuggets de Denver, le 21 mars contre Cleveland. © Tony Dejak/AP/SIPA
La saison régulière de NBA touche à sa fin. L’heure de dresser un premier bilan pour les Africains et notamment pour le joueur d'origine congolaise Emmanuel Mudiay. Il est l’une des stars montantes du championnat et ne compte pas s’arrêter là. Présentation.
Nous sommes à la dernière minute du match entre les Nuggets de Denver et les 76ers de Philadelphie, ce 24 mars. Les Nuggets sont menés 103 à 101 et se dirigent vers une défaite. C’est alors que le ballon échoue, à la dernière seconde, entre les mains d’Emmanuel Mudiay, l’un des basketteurs africains de la NBA.
Le joueur originaire de RD Congo, en plein déséquilibre, n’a pas le choix, il choisit de shooter, quasiment depuis la moitié de terrain. Une tentative désespérée. Mais gagnante ! Le Congolais, meilleur marqueur du match, avec 27 points, a renversé la partie : son équipe s’impose au buzzer 104 à 103.
Si le match n’a aucune incidence sur la fin de la saison régulière, les deux équipes ne pouvant plus se qualifier pour les phases finales, il aura concrétisé le talent d’Emmanuel Mudiay. Rookie (il effectue sa première saison en NBA), le Congolais a particulièrement brillé sur les parquets, au point d’être classé parmi les meilleures recrues de la saison. Voici ce qu’il faut savoir sur lui.
Ses statistiques
Meneur de jeu, le Congolais est le rookie qui a accumulé le plus de passes décisives par match cette saison. Il n’hésite également pas à tenter des tirs compliqués dans des positions inconfortables, comme contre Philadelphie le 24 mars. Son record : 30 points, dont quatre tirs à trois points, contre Phoenix le 10 mars.
Ses origines
Emmanuel Mudiay est un enfant de Kinshasa. Très tôt orphelin de père, il a fui la capitale avec sa mère en 2001, à l’âge de cinq ans. La famille, également composé de deux grands frères, s’installe au Texas, aux États-Unis. Le Congolais garde de mauvais souvenirs de son enfance en RD Congo, qu’il évoque encore régulièrement avec ses proches.
Son détour par la Chine
Le jeune Emmanuel, lycéen, participe à différents camps d’entrainement aux États-Unis, attirant l’œil des recruteurs. Pourtant, alors qu’une aventure universitaire s’offre à lui, il décline les offres et va faire un choix peu commun : il signe en 2014 un contrat professionnel avec le club chinois des Guangdong Southern Tigers, pour 1,2 million de dollars, avec qui il finit en tête de la saison régulière.
Un an plus tard, avec douze matches au compteur et 18 points de moyenne, il reprend la direction des États-Unis et de la NBA. Bien lui en prend, il est recruté en septième position de la draft en juin 2015, direction le Colorado et Denver.  Et pour cause : Larry Brown, l’un des meilleurs entraîneurs américains, avait déclaré qu’il n’avait jamais vu « un meneur de jeu aussi spécial pour son âge ».
Ses ambitions
Elles sont assez simples. « Mon objectif, c’est de participer au grand All Star Game, d’être parmi les meilleurs. Quand tu arrives en NBA, c’est ton but. Mais mon rêve, ce n’est pas de gagner un titre NBA. C’est d’en gagner plusieurs ! », a-t-il déclaré à RFI en février.
Il espère notamment y parvenir avec son équipe actuelle des Nuggets de Denver, qu’il estime en progression. Ce ne sera pas pour cette saison mais les ambitions sont là. « N’importe qui vous dira qu’il a envie de réaliser une bonne saison », avouait le meneur lors de son recrutement. « Mais ça signifie vraiment quelque chose pour moi. J’ai été habitué à être le premier à réaliser certaines choses, et il n’y a rien de nouveau. Si j’ai la chance de gagner un titre, j’en voudrais encore plus », concluait-il.

lundi 28 mars 2016

Moïse Katumbi : "la plus grande armée dans tout pays, c'est le peuple"

RD Congo vs Angola (2-1) | Qualifications CAN 2017

La RDC bat l'Angola 2-1 à Kinshasa.

Grâce à des buts inscrits par Bakambu et Meshack, la RD Congo a pris le meilleur sur l’Angola (2-1), samedi à Kinshasa en éliminatoires de la CAN 2017. Les Léopards doublent leurs adversaires du jour et s’emparent de la tête du groupe B.
Eliminatoires de la CAN 2017, 3eme journée (groupe B)
Samedi 26 mars 2016, Kinshasa
RD Congo – Angola : 2-1
Buts : Bakambu (20eme sp), Meshack (77eme) – Fredy (90eme sp)

Les onzes de départ :
RD Congo :
 Matampi – Baometo, Kimwaki, Zakuani, Lomalissa – Mbemba, Bopé, Kebano – Mubele, Bakambu, Bolasie.
Angola : Dominique – Buatu, Bastos, Gomito, Bana –  Clinton da Mata, Ary Papel – Fredy, Gelson, Edy Afonso – Mateus Galiano.
Classement du groupe B : 1. RD Congo, 6 pts (0). 2. Angola, 4 pts (+3), Centrafrique, 4 pts (-2). 4. Madagascar, 2 pts (-1).

Source: Direct.cd

lundi 21 mars 2016

CPI : Jean-Pierre Bemba reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre

Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC, le 29 septembre 2015 devant la CPI. © CPI/Flickr
Après près de huit ans de procédure devant la CPI, Jean-Pierre Bemba a été reconnu coupable lundi, en tant qu'autorité hiérarchique, de deux chefs de crimes contre l’humanité et de trois chefs de crimes de guerre commis par ses troupes en Centrafrique entre 2002 et 2003.
C’est en sa qualité de chef militaire que le Congolais Jean-Pierre Bemba a été reconnu, le 21 mars, « pénalement responsable » de crimes graves commis par les troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC), alors groupe armé, en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
Qualifié de « figure de proue » du MLC par la Cour pénale internationale (CPI), « Jean-Pierre Bemba n’a pas exercé un contrôle nécessaire » pour empêcher les quelque 1 500  hommes composant les trois bataillons du MLC déployés en Centrafrique pour soutenir Ange-Félix Patassé, alors président de la République, à commettre des attaques contre les civils, a expliqué Mme Sylvia Steiner, juge principale de la chambre de première instance III de la CPI, lors de l’audience publique à La Haye.
« Jean-Pierre Bemba savait… »
Il s’agit de deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et de trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre, pillage) commis par les troupes du MLC contre les populations civiles centrafricaines à Bangui, au PK12, au PK22, … Et « Bemba savait que [ses] troupes commettaient ou allaient commettre [ces] crimes », a relevé la juge, qualifiant d’« injustifiée » la demande de requalification des faits par la défense.
Pour la CPI, ces « multiples crimes » commis par les troupes du MLC contre les civils en Centrafrique « constituaient une ligne de conduite », et « non des actes isolés ». Dans son verdict, elle a soutenu que le « mode opératoire » des soldats de Jean-Pierre Bemba consistait « dès le départ » à « prendre des civils pour des cibles afin de se dédommager de l’insuffisance des soldes et/ou de punir » des personnes soupçonnées d’être de connivence avec les rebelles centrafricains de François Bozizé.
Une autre audience interviendra dans une date ultérieure pour fixer la peine. L’ancien vice-président de la RD Congo, qui a déjà passé près de 8 ans en détention, risque jusqu’à 30 ans de prison.
— Mis à jour le 21 mars 2016 à 15h53
Source: Jeune Afrique

mercredi 16 mars 2016

RDC vs Angola : Enfin!!! Les 27 convoqués sont connus…


La liste des 23 léopards retenus
Gardiens
Matampi Nvumbi
Kiassumbua Joel
Mandanda Riffi
Bulayima
Défenseurs
Baometo Junior
Tisseran Marcel
Kimwaki Joel
Mbemba Chancel
Zakuani Gabriel
Bopunga Padou
Lomalisa Joyce
Mavinga Chris
Milieux
Mulumbu Youssuf
Munganga Nelson
Bangala Litimo
Bope Merveille
Mulumba Remy
Maghoma Jacques
Nkololo Jordan
Kebano Neeskens
Attaquants
Mpoku Paul-José
Mubele Ndombe Firmin
Mabwati Cedric
Bolingi Jonathan
Bakambu Cedrick
Mbokani Dieu-Merci
Afobe Benik
Elia Meschak
Bolasie Yannick
Source: Actu.cd

samedi 12 mars 2016

Augmentation alarmante du braconnage de rhinocéros en Afrique.

Deux rhinocéros dans le zoo de Saint-Louis. © AP/SIPA
Plus de 1300 mammifères ont été la cible des braconniers en 2015 sur le continent. C'est le chiffre alarmant que vient de révéler un groupe de spécialistes de l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN),  le braconnage des rhinocéros vit « une véritable crise » : « le nombre de mammifères tués depuis six ans est évalué à 5940 », souligne l’ONG dans un communiquépublié mercredi.
En Afrique du Sud, territoire foulé par près des 80% des rhinocéros qui vivent sur la planète , le commerce de la corne a été ré-autorisé en 2015, bien qu’il soit banni au niveau international depuis 1977 par la Convention sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites).
Mais l’Afrique du Sud, qui a vu son chiffre national légèrement baisser cette année, n’est pas le pire élève. L’ONG pointe du doigt le Zimbabwe et la Namibie, zones de non-droit pour les rhinocéros. Les deux pays connaissent « une augmentation alarmante du braconnage », déclare la directrice générale de l’UICN, Inger Andersen, alourdissant la balance et freinant les progrès dans les autres pays,

La poudre de corne fantasmée en Asie

Raison de l’engouement des braconniers pour le mammifère ? Les propriétés médicinales que plusieurs pays asiatiques attribuent à sa corne, où celle-ci se vendà prix d’or. Au Vietnam, au Laos, en  Thaïlande et même en Corée du Nord, on la réduit en poudre, pour faire baisser la fièvre, stopper les saignements de nez, et même guérir des cellules cancéreuses. Alors qu’il ne s’agit en fait que de kératine… matière dont sont composés nos ongles.
L’UICN encourage les pays africains « à prendre des mesures urgentes », rappelant que la disparition progressive de l’espèce protégée a de fortes répercussions économiques dans le secteur du tourisme de nature, fleuron de nombreux pays africains où l’on trouve des rhinocéros. En Afrique du Sud par exemple, « les rhinocéros tués illégalement en 2015 représentent une perte estimée à environ 25 millions de dollars », souligne l’ONG.
Source: Jeune Afrique

mercredi 9 mars 2016

18 milliards de titres ont été écoutés en streaming en 2015

Qui est vraiment Brie Larson, qui a remporté l'oscar 2016 de la meilleur...

RD Congo : les frondeurs du « G7 » font bloc derrière Moïse Katumbi

Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, dans le sud de la RDC. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.
Sept transfuges de la majorité passés à l'opposition au président Joseph Kabila se sont rangés mardi derrière l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga, Moïse Katumbi. Ces frondeurs ont insisté pour que la présidentielle ait lieu en 2016, comme le prévoit actuellement la Constitution.
« Moïse Katumbi est au cœur du G7« , a déclaré Gabriel Kyungu, l’un des ténors de ce groupe, en recevant Moïse Katumbi au siège de son parti, à Lubumbashi.
« L’équipe qui cause des insomnies à [M. Kabila] est désormais constituée », a ajouté Gabriel Kyungu,figure de la politique katangaise en officialisant un rapprochement devenu évident au fil des derniers mois.
Contre le glissement du calendrier électoral 
Il y a une « identité parfaite des vues entre [le G7] et Moïse Katumbi six mois après », s’est réjoui Olivier Kamitatu, ancien ministre du Plan de Joseph Kabila. « Nous restons attachés au respect de la Constitution, attachés à la date du 19 décembre 2016 qui doit être précédée par la tenue de la présidentielle », a-t-il dit en référence à la fin du mandat de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la loi fondamentale interdit de se représenter.
Au siège du parti de Gabriel Kyungu, les fondateurs du G7 ont réservé un fauteuil spécial à Moïse Katumbi, alors qu’ils étaient assis, eux, sur des chaises ordinaires, donnant à la rencontre un air d’intronisation coutumière.
Une « chaise spéciale » pour Katumbi
« C’est le G7 qui recevait Moïse Katumbi et ce visiteur prestigieux a droit à une meilleure chaise, une chaise spéciale », a tenu à préciser Olivier Kamitatu, avant de préciser qu’il n’était « pas question de candidature » à ce stade.
« Je ne suis pas membre du G7, ma présence entre dans le cadre des consultations que j’effectue », a pour sa part déclaré Moïse Katumbi,  candidat probable à une future présidentielle.
— Mis à jour le 09 mars 2016 à 09h38
Source: Jeune Afrique.

mercredi 2 mars 2016

Kenya, Dorothy Ghettuba s'impose dans l'industrie du cinéma

Le SOS pour le Burundi de la chanteuse Khadja Nin dans "Et si..."

Les Héros du Web - Comment expliquer le succès des plateformes de stream...

Al-Qaïda : Ben Laden avait des millions de dollars au Soudan.

Capture d'écran provenant de documents déclassifiés d'Oussama Ben Laden. © AFP
Selon un document déclassifié publié mardi par l'administration américaine, Oussama Ben Laden disposait d'au moins 29 millions de dollars dissimulés au Soudan, qu'il destinait au financement du jihad.
La Direction du renseignement (DNI) a publié sur son site internet une nouvelle série de documents saisis lors de l’attaque du repaire du chef d’Al-Qaïda à Abbottabad, au Pakistan, en mai 2011, dans lequel ce dernier a trouvé la mort. Elle avait déjà publié en mai dernier un premier lot d’une centaine de documents, en application de la consigne du président Barack Obama d’avoir une « plus grande transparence » sur les documents saisis lors de l’attaque au cours de laquelle Oussama Ben Laden a été tué.
Un testament
Le « testament » mentionnant les millions de dollars du Soudan est publié sous forme de fac-similé du document original, en arabe écrit à la main, accompagné d’une traduction en anglais. Dans ce texte, relativement court et datant de la fin des années 1990, selon le DNI, Ben Laden expliquait qu’il disposait « d’à peu près 29 millions de dollars » au Soudan. »J’ai reçu 12 millions de dollars de mon frère Abou Bakir Mohamed Ben Laden de la part de la société d’investissements Ben Laden au Soudan », écrit notamment l’ancien chef d’Al-Qaïda. Et il ajoute :
J’espère que mes frères, sœurs, et tantes maternelles respecteront ma volonté et dépenseront tout l’argent que j’ai laissé au Soudan pour le jihad
Les lettres montrent un Ben Laden inquiet
D’autres documents montrent que Ben Laden se savait traqué. Dans une lettre à son père datée du 8 août 2008, Ben Laden lui demande de prier pour lui s’il est tué.Dans une autre lettre, il demande à sa femme de s’assurer que l’on n’a pas profité de soins médicaux pour insérer dans son corps une puce électronique permettant de la suivre. « Merci de me dire en détail s’il y a quelque chose qui te préoccupe sur une hospitalisation en Iran, ou si toi ou des frères avez des soupçons à propos de puce » implantée dans un plombage dentaire, lui dit-il. Ces puces « sont dans la longueur d’un grain de blé, et la largeur d’un vermicelle », poursuit-il.
Selon le DNI, les documents mis en ligne montrent d’une manière générale que « juste avant sa mort », Ben Laden « mettait la plus grande importance à présenter son organisation faiblissante comme unie, alors que ses lieutenants en privé étaient au prises avec un schisme grandissant » avec la branche d’Al-Qaïda en Irak.
Le premier lot de documents l’an dernier montrait quant à lui notamment un Ben Laden focalisé sur l’Amérique, adjurant ses partisans de rester focalisés sur cet objectif.
— Mis à jour le 02 mars 2016 à 09h18
Par Jeune Afrique avec AFP