jeudi 3 décembre 2015

RDC : la justice met en garde ceux qui « appellent la population à descendre dans la rue »

Le président congolais Joseph Kabila. © Gwen Dubourthoumieu/J.A.
Le procureur général de la République démocratique du Congo (RDC), Flory Kabange Numbi, s'en est notamment pris mercredi à ceux qui invoquent l'article 64 de la Constitution congolaise.
« Les personnalités de tout bord qui […] appellent la population à descendre dans la rue […] sont passibles des peines prévues par la loi », a déclaré le procureur général de la RDC, Flory Kabange Numbi, mercredi 2 décembre lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Il s’en est pris à ceux qui invoquent l’article 64 de la Constitution congolaise, disposant que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la loi fondamentale.
« Risque pour la paix publique »
« De tels appels sont un risque pour la paix publique », a-t-il ajouté, faisant allusion à des déclarations récentes de l’Église catholique et de plateformes politiques d’opposition à propos du dialogue national voulu par le président Joseph Kabila.
Fin novembre, dans un message pour la réussite du processus électoral, les évêques catholiques du pays, déclarant vouloir apporter leur contribution pour la consolidation de la paix, ont appelé le peuple congolais à faire preuve de vigilance dans l’esprit de l’article 64 de la Constitution.
Coalitions d’opposition
Lundi, deux coalitions d’opposition ont également brandi ce même article dans une déclaration rejetant le dialogue national et demandant au contraire la publication au plus vite d’un calendrier électoral fixant la date de la présidentielle dans les délais prévus par la Constitution.
Kabange Numbi a invité tous ceux qui font ces déclarations incitant à la violence à ne pas se borner à l’alinéa premier de cet article dont ils font d’ailleurs une lecture biaisée, mais à lire et à relire l’alinéa 2″. La deuxième partie de cet article dispose que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi ».
Source: Jeune Afrique

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