vendredi 26 octobre 2012

Kinshasa : La rivièreNdjili transformée en dépotoir



Depuis toujours, la ville de Kinshasa éprouve d’énormes difficultés pour gérer les déchets ménagers. Pour se débarrasser de déchets, la population développe des habitudes déplorables qui ont impact immédiat sur la santé, voire même sur l’environnement. Dans certains quartiers, les habitants recourent à plusieurs pratiques pour se débarrasser des ordures ménagères. L’une des pratiques consiste à jeter les déchets ménagers dans un cours d’eau, une rigole ou dans une rivière. La rivière Ndjili qui traverse plusieurs quartiers est un exemple frappant de ces types de pratiques déplorables. Au quartier Cecomaf par exemple, l’inconscience et l’incivisme sont courants et ont atteint leur paroxysme  que dans le passé. Ici, la rivière Ndjili déborde d’ordures ménagères et de déchets solides comme des bouteilles en plastique, des sachets, des boites vides et divers objets métalliques qui obstruent et encombrent le lit de la rivière. Ces différents objets polluent l’air et provoquent des inondations dont les riverains sont les premières victimes. Plus loin en aval de la rivière, ce sont des décharges publiques que l’on trouve à quelques mètres de la rivière. Elles attendent sans doute d’être enfouies dans l’eau à l’abri des regards des riverains. Vers quartier 1, des tas d’immondices jonchent les rives par ici et par là.
    Pour rejoindre le quartier Cecomaf  il faut faire la gymnastique. Car les eaux de pluie ont détruit les canalisations, laissant  ainsi déborder les eaux usées sur la route et créant un terrain propre au développement de la végétation sur plusieurs mètres. Il sied de signaler que le pont de quartier 1 qui tient encore le coup a la chance de bénéficier de la révolution de la modernité, parce qu’il va être réfectionner. Plus loin du pont, des jeunes gens piochent pour récupérer le sable dans l’eau  qui sera utilisé pour la construction. Ces derniers ramassent aussi des bouteilles en plastiques destinées au réemploi. «  Ils ramassent pour recharger les produits de la médecine traditionnelle. Tous les produits que l’on vend au marché sont chargés dans des bouteilles ramassées à pareille occasion » s’indigne un passant.
    Les Kinoises et les kinois ont encore beaucoup à apprendre sur les gestes élémentaires à poser pour  préserver et protéger leur environnement. D’où, il faut embellir la ville, au lieu qu’elle soit un dépotoir où l’on déverse toutes les immondices que l’on ne sait où les jeter. «  La rivière pose pourtant de nombreux problèmes aux riverains. La pollution de l’air est notre lot quotidien. Un matin, on peut retrouver un cadavre de chien que l’on a jeté dans la rivièrela nuit. C’est nous qui sommes contraints de respirer toutes ces mauvaises odeurs » a expliqué un interlocuteur.
    Aujourd’hui plusieurs rivières de la capitale demeurent insalubres. Car, ces cours d’eau continuent de manière générale à demeurer malpropres et mal assainies avec des végétations envahissantes.    Simard Simon Tsoumbou

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