jeudi 31 mai 2012

Dîner-spectacle : la deuxième édition de « Si le Congo m'était chanté » aura lieu le 2 juin



L'événement parrainé par Papa Wemba est organisé par l'agence Optimum, en partenariat avec la section musique de l'Institut national des arts (INA) dont l'orchestre de chambre va interpréter des chansons de référence de la musique congolaise de ces cinquante dernières années. Le spectacle se déroulera dans les chapiteaux du complexe GB. Selon les organisateurs, il s'agit d'un hommage à la musique et aux musiciens qui ont fait la fierté de la RDC ainsi qu'une invitation à découvrir l'énorme contribution de la musique à l'histoire et à l'identité du pays.

Pour ce faire, plusieurs œuvres qui ont marqué l'histoire de la musique nationale sont écrites en partitions par des professeurs de l'INA et interprétées par les musiciens de l'orchestre de chambre ainsi que les étudiants en chants de la même institution. « Les guitares électriques et les tam-tams vont côtoyer les violons, saxos et pianos avec des interventions vocales et interludes de danses. Il y aura aussi des duos, des trios et des chants d'ensemble», indiquent les organisateurs

Parmi les chansons qui seront interprétées figurent Éminence de Los Nickelos, Bolingo ya la joie d'Eyenga Moseka, « Mvula » de Pépé Kallé et Faute ya commerçant de Franco.

« Si le Congo m'était chanté » poursuit plusieurs objectifs, à savoir lever des fonds pour la réhabilitation de la section musique de l'INA ; conserver le patrimoine musical congolais ( écriture des partitions) ; révéler l'immense talent de la jeunesse congolaise et assurer la relève ; offrir aux Congolais un spectacle inoubliable de classe internationale en puisant dans leur propre vivier culturel ; faire découvrir aux amis du Congo et aux Congolais le riche patrimoine musical du pays afin d'exporter son savoir-faire.

Dans cette optique, le concept se propose de plonger le public dans les antres de la rumba et de la soukous congolaise, des styles musicaux qui ont toujours été très prisés à l'échelle internationale au cours de ces cinquante dernières années grâce à des légendes de la musique comme Joseph Kabasele, Luambo Makiadi Franco, Tabu Ley Rochereau, Abeti Maskikini, Pongo Love, Mbilia Bel, Papa Wemba, Koffi Olomide, etc.

Pour rappel, la première édition de « Si le Congo m'était chanté » s'est déroulée en deux phases l'année dernière, le 24 juin au Centre Wallonie Bruxelles et le 1er  juillet au Théâtre de Verdure. Plusieurs personnalités de marque avaient pris part à cet événement où elles avaient été entraînées dans les profondeurs abyssales de la musique congolaise.

Dani Ndungidi 

Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.

Photo : La première édition du spectacle au Centre Wallonie Bruxelles

vendredi 25 mai 2012

Hommage a Ndombe Opetun décédé ce jeudi 24 mai 2012.

En hommage à Paul Ndombe Opetun, dit Pépé Ndombe, décédé ce jeudi 24 mai 2012 à Kinshasa, suite à un avc, je vous propose de regarder une prestation scénique de l'OK Jazz sur le plateau  de la télé nationale zaïroise (à l'époque) au début des années 80. 


Pour la petite histoire, tout le groupe de Franco revenait d'une tournée européenne pour le compte de la maison de production Visa 80 du feu Franco Luambo Makiadi. 



mercredi 23 mai 2012

WARSCAPES REVIENT SUR L'AVENTURE CONGO 50 (ENTRETIEN AVEC ASIMBA BATHY)

Ce roman graphique a été coédité par Africalia-Roularta et réalisé par l'association de bande dessinée "Kin Label" de Kinshasa, sous la coordination d'Asimba Bathy et d'Alain Brezault dans le cadre d'un atelier de scénarisation AfriBD. Les planches reprodmai 2012 - projets culturelsLe magazine indépendant Warscapes (qui publie des fiction, récits, de la poésie, des entretiens, extraits d'ouvrages, critiques de films, reportages photos, rétrospectives sur la littérature consacrée à la guerre au cours des cinquante dernières années), revient dans un riche entretien avec Asimba Bathy sur l'aventure Congo 50. Ce roman graphique a été édité en 2010 par l'association de bande dessinée "Kin Label" de Kinshasa. Asimba Bathy a dirigé la création de l'album avec Alain Brezault.

Pour rappel, "cette réalisation collective publiée en 2012 rassemblait le talent de huit bédéistes, en racontant en 48 planches couleurs, la vie des jumeaux Dipanda et Lipanda baptisés à Kinshasa le 30 juin 1960, le jour même de l'indépendance du Congo. Leurs existences forment le fil rouge d'un scénario qui traverse les 50 ans d'indépendance congolaise, offrant au lecteur l'occasion de découvrir certains personnages politiques, ainsi que les événements sociaux et culturels qui secoueront cet immense pays auquel la Belgique ne saurait rester indifférente.st un magazine indépendant en ligne qui fournit une lentille dans des conflits actuels dans le monde entier".

Cet entretien (en anglais) est l'occasion d'un retour sur la réception de cet exceptionnel roman graphique que constitue Congo 50. Nous signalons que les planches reproduites par Warscape ont été traduites en anglais par Sara Hanaburgh.

Extrait :

Warscapes : Comment ce projet est-il né ?

Asimba Bathy : La République Démocratique du Congo se préparait à la commémoration des 50 ans de son indépendance, le 30 juin 2010. C'était le moment idéal pour un roman graphique congolais pour s'affirmer ; nous souhaitions en faire une sujet de conversation pour toutes les catégories sociales, présent dans les débats, dans les écoles et les universités.

Warscapes : Pouvez-vous décrire le processus d'élaboration du projet ?

Asimba Bathy : Nous avons commencé par établir des contacts sur place, à Kinshasa, pour nous aider à rechercher des possibilités de financement pour la réalisation et la production de ce roman graphique, œuvre collective avec un titre aussi suggestif que Congo 50. Malheureusement, cette démarche s'est avérée infructueuse.

Nous nous sommes alors rendus à Bruxelles. L'idée était née au cours d'une discussion que nous avions eu avec les responsables d'Africalia [ndlr : réseau culturel d'artistes, de festivals, de lieux de rencontre, de promoteurs d'arts et d'éditeurs]. Nous avons alors contacté le musée de Tervuren, qui voulait faire quelque chose en relation avec cette célébration. À un moment il a été question que je réalise seul ce roman graphique. Cependant, j'ai immédiatement imposé la participation de l'équipe d'artistes bédéistes que je dirige à Kin Label.

Nous avons alors pris contact avec Alain Brezault, scénariste qui connaissait très bien le Congo et qui avait déjà réalisé un remarquable travail avec les artistes du pays. Son travail avait été très apprécié et les artistes avaient suivi son impulsion en mettant en place un atelier d'écriture de scénarios.


[la suite de l'entretien en anglais sur le site Web du magazine Warscapes].

Source: Africultures.com

mercredi 16 mai 2012

Lynsha à Kin pour le tournage du clip de "Kobosana te" avec Fally Ipupa.
















La chanteuse martiniquaise de RnB est arrivée dans la capitale congolaise le 10 mai en compagnie de Di Cap la merveille pour réaliser le clip de la chanson Kobosana te que les deux artistes ont chanté en duo.
Kobosa na te est contenue dans l’album Île & moi de Lynnsha sorti au en février dernier et produit par Kaysha. L’opus est composé de dix-sept titres avec des featuring réalisés notamment avec Jocelyn Beroard et Kaysha. Plusieurs sites de la capitale ont été ciblés pour la réalisation du clip.
De son vrai nom Sophie Jordier, l’artiste est née le 4 janvier 1979 en France.  Issue d’une grande famille de chanteurs, Lynnsha commence à chanter dès l’âge de 7 ans dans les chorales de l’église. En 1994, elle monte le trio Endlessly, groupe a capella qui participe à différentes fêtes, mariages, anniversaires et concerts de villes.
En 1997, elle intègre le groupe R&B Baby Norton avec lequel elle fait la première partie d’un concert de Usher . Au cours de la même période, elle rencontre Kaysha, qui lui permet d’étendre ses relations professionnelles.
En 2001, elle effectue un duo avec le chanteur Lord Kossity dans Lova Girl, classé plusieurs semaines durant numéro un des hits parades en France métropolitaine et aux Antilles. Les tournées scéniques commencent pour la chanteuse qui collabore également avec de nombreux artistes comme Passi, sur le titre Mazik; Kaysha dans l’album Caribbean soul en duo sur le titre Mélanger et  Lady Laistee, dans Diamant Noir.
Lynnsha a également pris part à la célèbre compilation Dis l’heure de Zouk dans la chanson Ma Rivale, en duo avec Lady Sweety.
Le 8 juin 2004 sort son album éponyme. Un premier opus en solo, une œuvre  riche et variée à tendance R&B dans laquelle elle collabore avec de grands artistes comme Christina Millian, Wy Cleef Jean, Admiral T, Faudel, Passi et Diam’s. Le 29 novembre de la même année, le single Hommes / Femmes est mis sur le marché. Le titre est propulsé en quelques semaines n°2 des ventes françaises et sacré disque d’or.
Lynnsha sort Tandem en 2005, un mini album concept composé essentiellement de reprises et de duos et qui précède Elle & moi,sorti le 7 juillet 2008. Cette œuvre renferme le titre Je veux que tu me mentes qui rencontre un succès sans précédent auprès du public.
La chanteuse martiniquaise réalise également  un duo avec Craig David dans  Walking Away contenu dans le best of de Craig David sorti le 24 novembre 2008. Elle a aussi réalisé un  trio en 2001 avec le célèbre Brick and Lace dans  In love with the music.
Le 14 février dernier, Lynnshas a sorti son quatrième album intitulé Île & moi qui s’inscrit dans la continuité Elle & moi avec une prédominance caribéenne en hommage à son île d’origine, la Martinique.
Patrick Kianimi
Source: 7sur7.cd

lundi 14 mai 2012

Des masques d’origine congolaise vendus aux enchères aux Etats-Unis


Ces masques Lulua ont été vendues aux enchères le vendredi 11 mai 2012 par les collectionneurs d'arts américains Sotheby's à New York (Etats-Unis d'Amérique). D'après lefigaro.fr ces deux objets sont estimés entre 1 500 000 et 2 500 000 dollars américains.

Site de Sotheby's 

Sotheby's sur wilkipedia

Foot-RDC: Lelo Mbele en discussion avec l’As Vclub pour un contrat de 3 mois.

congolais, Blaise Lelo Mbele a repris les entraînements avec l’As Vclub avec lequel il serait en discussion pour signer un contrat de trois mois. Il est revenu en RDL’attaquant C depuis six mois suite à une blessure au nivequ de genou. Dans une interview accordée à Radio Okapi, vendredi 11 mai, il raconte ses récentes expériences en Lybie, au Koweït et en Malaisie.

Avez-vous signé un contrat avec l’As Vclub ?
Non. Nous sommes encore en discussion. Je compte leur proposer mes services pour les trois prochains mois en entendant que la période de transfert commence. Pour me maintenir en forme, je m’entraîne avec l’équipe. J’ai même livré un mach amical contre l’As Dragons le 9 mai que nous avons gagné par deux buts à zéro.
Ces deux dernières années ont été plutôt tumultueuses pour vous…
J’étais sous contrat avec un club libyen, Al Nasr Benghazi lorsque la guerre a éclaté en février 2011. Nous nous sommes mis d’accords pour résilier notre contrat. Je suis rentré en RDC où j’ai connu une déchirure au niveau du genougauche. Ce qui m’a pris presqu’une année de rééducation.
Après, j’ai signé un contrat avec un club du Koweït, puis avec un club  de Malaisie, Selangor FA. Mais je n’étais pas en forme. J’ai donc décidé de rentrer au pays.
Pensez-vous être encore capable de rejouer dans l’équipe nationale?
J’ai toujours été disposé à apporter ma petite contribution dans la sélection nationale. Mais, je n’ai pas encore atteint le haut niveau, malgré mes récentesprestations. Dès que ce sera fait, je répondrai présent aux convocations du sélectionneur.

Comment jugez-vous le niveau du football national ?
Il y a eu des changements par rapport à l’époque où je jouais ici. Par exemple, Vclub et Mazembe, pour ne citer qu’eux, regorgent des joueurs salariés, qui ont des contrats. Ce n’était pas le cas auparavant.
Mais je pense que beaucoup de chose peuvent encore être faites. Le pays regorge beaucoup de talents qu’il faut mettre à la disposition de l’équipe nationale.
Il nous faut également créer des centres de formations tels qu’au Cameroun où j’ai été formé. Si les Ivoiriens, les Camerounais, les Sénégalais et les autres Africains se retrouvent dans les meilleurs clubs en Europe, c’est parce qu’ils ont ces centres de formation et des bons managers.
Source: Radiookapi.net

mercredi 2 mai 2012

Sculpture : Me Liyolo rend hommage aux mamans maraîchères.



Depuis le 27 avril, un monument de cinq mètres se dresse à la place « triangle » au croisement des avenues By-pass et de la route de Kimwenza. La tête de femme surplombée d'une bouteille d'eau qui trône désormais au « triangle » attire la curiosité et force l'admiration des passants. L'œuvre qui, à dater du 27 avril, participe au prestige de la ville est inscrite dans son patrimoine artistique. Me Alfred Liyolo Limbe a ainsi, à sa manière, engagé un véritable plaidoyer en faveur des femmes maraîchères du pays et plus particulièrement de la commune urbano-rurale de Mont Ngafula où il réside. Il l'a du reste précisé à l'assistance du jour : « Pour un artiste, l'œuvre d'art s'avère être le meilleur résumé de tous les discours qu'il peut développer autour d'un thème donné. »

Il a expliqué que la bouteille posée sur la tête symbolise une réalité. « La recherche de l'eau pour l'arrosage du champ est un exercice quotidien pour les mamans maraîchères. C'est dire que la problématique d'une modernisation de leurs conditions de travail est à considérer », a souligné l'artiste. Ainsi, dans son entendement, « Hommage aux mamans maraîchères est une marque d'attention et de reconnaissance à la femme africaine. C'est un cri du cœur en faveur de la mère qui, en dehors du lait maternel, continue à se soucier du vécu quotidien de ses enfants, à les nourrir ».

En effet, il dit avoir été « marqué » par elles au point de vouloir « sensibiliser la société à la vie des mamans maraîchères ». Sur les caractéristiques de l'œuvre, le sculpteur a opté pour « le semi-réalisme », ce style qui a été rendu par un « modelage en argile » suivi d'un « coulage en quartz » et d'une « patine en doré » d'où la brillance remarquable de l'œuvre qui est ainsi loin de passer inaperçue.

Les allocutions du bourgmestre de Mont Ngafula, Olivier Saya Mandjia, et du gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango, à l'inauguration, ont témoigné de la considération de chacune des autorités pour les femmes maraîchères. Elles ont partagé la pensée du sculpteur et convenu avec lui que les conditions de travail précaires de ces « nourricières » méritent amélioration. Olivier Saya Mandjia est allé jusqu'à évoquer la spoliation des sites de cultures maraîchères, une autre difficulté à laquelle elles doivent également faire face.



« Sept millions de personnes meurent de faim en RDC »

Porte-parole des mamans maraîchères, Carine Bapita-Buyangandu a présenté la situation alimentaire de la RDC comme étant fort préoccupante. Elle a évoqué pour cela les statistiques établies par l'OMS et l'Unicef. Celles-ci démontrent que « sept millions de personnes y meurent de faim. Que les deux tiers de la population n'ont pas accès à la ration journalière recommandée. La plupart des familles congolaises n'ont qu'un seul repas par jour ». Elle a poursuivi que « face à cette insécurité alimentaire, le maraîchage a connu un essor considérable sauvant de nombreuses vies humaines ».

Carine Bapita-Buyangandu s'est dite désolée du fait que même si leur apport  atténue l'insécurité alimentaire, « les cultures maraîchères ne sont pas prises en compte par la politique agricole du pays ». Elle en a donc appelé à une reconsidération de la question et demandé au « gouvernement congolais de porter un nouveau regard sur la femme maraîchère. Se doter d'une politique agricole capable d'organiser le secteur et son circuit de commercialisation ». Carine Bapita-Buyangandu a de même proposé le renforcement des capacités à travers des formations de sorte que le maraîchage soit à son niveau inclus dans le processus de la révolution de la modernité, de manière à faire participer le secteur au développement de l'économie.



La cérémonie inaugurale achevée, le gouverneur et autres autorités présentes ont fait le déplacement jusqu'à la résidence de Me  Alfred Liyolo. Sur les lieux, le sculpteur leur a servi de guide, le moment de visiter ses « Ateliers Bronze passion ». Une opportunité offerte à ses nombreux hôtes du jour d'en savoir un peu plus sur lui et ses réalisations. Il est, en effet, un sculpteur de grand talent dont la renommée  a traversé pays et continents au point d'être connu et apprécié jusqu'au Japon.

Nioni Masela

Photo : André Kimbuta adressant des remerciements à Me Alfred Liyolo