samedi 3 mars 2012

Livres : Kinshasa au cœur d'une récente publication de Léon De Saint Moulin


Répertorié au nombre des dernières parutions de L'Harmattan, Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels s'étend sur 370 pages. Le nouvel ouvrage aborde tout autant des questions ayant trait à l'urbanisme, l'aménagement et la sociologie urbaine. Il n'est pas étonnant que le prêtre jésuite reconnu comme un brillant historien soit l'auteur de pareille publication. Il a collaboré, d'ailleurs, pendant trois ans, de 1967 à 1970, avec l'Institut national de statistique et l'Institut géographique du Congo.

Professeur émérite aux Facultés catholiques de Kinshasa, Léon De Saint Moulin a longtemps vécu en RDC (un peu plus de quatre décennies) et particulièrement à Kinshasa. Il paraît donc normal que son ouvrage revienne sur « les anciens villages de Kinshasa et les traces qu'ils laissent dans la mémoire collective », comme en témoigne le commentaire de l'éditeur.

Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels s'ouvre sur la préface du Pr Isidore Ndaywel è Nziem. Le livre dont il est possible de se procurer en ligne via le site de L'Harmattan s'est élaboré « à travers une patiente sociographie de la ville et ses quartiers ». Dès lors, indique la quatrième de couverture, « on percevra mieux les préoccupations des Kinois d'aujourd'hui : démocratie, justice, eau et électricité... ». Avec cette parution « on apprendra à relativiser les problèmes ethniques et les impressions trompeuses de la déchéance d'un âge d'or », conclut l'éditeur.

Ouvrage complémentaire

D'aucuns estiment que le nouvel ouvrage vient en complément à Villes et organisation de l'espace en République démocratique du Congo, paru en septembre 2010. Il a autant que le précédent toute sa place dans la collection « Cahiers Africains » de L'Harmattan. Dans les 306 pages qui le composent, il propose « un dossier solide sur les villes de la République démocratique du Congo ».

D'un point de vue historique, le père Léon de Saint Moulin « montre que les villes congolaises ne sont pas des créations coloniales », signale l'éditeur. Dans son propos, il a établi que « la colonisation ne les a pas créés » mais a eu plutôt l'avantage de les « réorganiser à son profit ». De sorte qu'« aujourd'hui, les nouvelles exploitations minières et l'essor des transports automobiles et aériens déclassent en quelque sorte l'ancienne voie majestueuse du fleuve ».

À propos de l'auteur, il faut souligner aussi qu'il a enseigné l'histoire de la population et de l'organisation administrative de la RDC à l'ancienne Université Lovanium, aujourd'hui Université de Kinshasa ainsi qu'à l'Université nationale du Zaïre et au campus de Lubumbashi. Les étudiants de l'Université catholique du Congo ont bénéficié de ses cours d'analyse sociale.

Fort de ses connaissances, aboutissement de laborieuses recherches, il a présenté en janvier dernier la 2e édition revue et amplifiée de l'Atlas de l'organisation administrative de la République démocratique du Congo. La publication renferme neuf cartes de l'ensemble du pays. Dix autres cartes des provinces et 147 des territoires ainsi que des villes viennent compléter son répertoire cartographique. Il est également enrichi de graphiques et illustrations auxquelles s'ajoutent les 36 pages d'index réservées aux entités administratives et localités.



Nioni Masela
Source: Les Dépêches de Brazzaville
Edition de Kinshasa

Photo 1 : La couverture de Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels

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