lundi 23 janvier 2012

4e édition arts au féminin : Mode et coiffure s'ajoutent au chant

Le premier tour du concours du Music club de Kinshasa (MCK) qui entend redynamiser la carrière féminine dans les trois domaines est annoncé pour le 3 mars. L'enregistrement des candidates, débuté le 9 janvier, se poursuivra jusqu'au 27 janvier, dans la salle des spectacles du collège Élikya, à Gombe. Avec l'ajout de la mode et de la coiffure, le concours dénommé Art au féminin (ARF) devient désormais, à partir de cette 4e édition, Arts au féminin.  

La suite de l'agenda du concours prévoit l'audition des candidates et leur présélection le lendemain de la clôture de l'enregistrement, le 28 janvier. Pour le chant particulièrement, les artistes peuvent « se présenter pour une brève audition ou se munir d'une maquette pour permettre à l'équipe artistique d'avoir une idée pour la présélection », indique-t-on.

Les candidates retenues à cette étape initiale affûteront leurs armes pendant un mois de répétitions organisées avec l'orchestre d'accompagnement. Ce sera du 30 janvier au 29 février. À l'occasion de cette 4e édition, le MCK annonce la collaboration de quelques musiciens (enseignants et étudiants) de l'Institut national des arts. ARF entend les associer à sa nouvelle initiative qui consiste à « proposer des arrangements assez ouverts (aux morceaux choisis par les candidates) ». Il s'agit là d'un premier essai d'une toute nouvelle démarche musicale que le Music club compte expérimenter à la faveur des prochaines éditions.  

Lancement d'ARF 

Comme à  l'accoutumée, depuis sa première édition en 2009, le concours sera lancé officiellement pendant le mois de mars dédié à la femme. Aussi, à la suite des sélections préliminaires, le lancement du concours est prévu le 3 mars avec le premier tour de l'épreuve. Sur le registre musical, cette seconde sélection où seront en lice douze candidates permettra le choix des six finalistes. Celles-ci seront à nouveau soumises à un régime particulier de répétitions du 5 au 28 mars.  

La date du 31 mars est retenue pour la finale de la 4e édition. L'évènement qui va se conclure par la proclamation de la lauréate devrait se produire soit à la Halle de la Gombe soit au Venus Hotel. L'organisation, nous a-t-on signalé, n'a pas définitivement décidé du cadre devant abriter cette prochaine rencontre.  

Émergence des talents féminins  

Le MCK que préside de main de maître Michel Ngongo se réjouit des résultats obtenus jusqu'ici au terme des trois éditions antérieures. En effet, il se félicite que « les lauréates des précédentes éditions soient prises en charge par des managers ». Il a renchéri: « Elles sont en train de se construire une carrière professionnelle très consciente ». C'est le cas notamment avec Immaculée Kavira, la première du lot, qui preste à ce jour au côté de la célèbre Mamu nationale, Tshala Muana. Le MCK souligne que les futures lauréates de son concours bénéficieront des mêmes avantages que leurs prédécesseurs. À l'instar de ces dernières, elles auront droit à l'enregistrement de quelques-unes de leurs compositions en studio aux frais d'ARF.  

Par cette initiative menée en faveur des filles et femmes artistes, le MCK traduit son « souci de promouvoir la femme congolaise artiste et de renforcer les pistes de solution à notre culture urbaine ». C'est de cette manière qu'après avoir focalisé ses trois premières éditions sur la musique, il a décidé d'étendre progressivement sa sphère d'action à d'autres filières artistiques. La mode et la coiffure sont les deux nouvelles pratiques qui viennent d'enrichir sa 4e édition.  

Un défi qu'il tient à relever à partir du constat que «  depuis la période des années 1980 à ce jour, les femmes n'émergent plus dans le monde musical au même titre que leurs aînées ». Le déficit relevé dans cet univers artistique est, selon le MCK, bien pire dans les arts plastiques. Aussi, la création d'Art au féminin a pour but primordial de « susciter un intérêt et les ambitions d'une autre génération féminine dans le monde artistique ». Une façon de contribuer efficacement à « revaloriser la femme, créer des conditions favorables pour son retour au premier plan de la scène artistique comme ce fut le cas autrefois ». 

Nioni Masela 

Source: Les Dépêches de Brazzaville

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